„Disturbing Objects, Disquiet Objects“ – eine deutsch-französische Kooperation

„Disturbing Objects, Disquiet Objects“  ist eine Kooperation von Bétonsalon in Paris und der Temporary Gallery in Köln, die in Zusammenarbeit mit der Theoretikerin Lotte Arndt konzipiert wurde. Das Projekt, unterstützt durch den Fond Perspektive des Bureau des arts plastiques, umfasst Ausstellungen, Workshops und Vorträge rund um das Thema lebendiger Organismen oder bewegter Objekte im kunsthistorischen Kontext. Der Bétonsalon und die Temporary Gallery beantworten unsere Fragen zu diesem Projekt.

„Disturbing Objects, Disquiet Objects“ est un projet de coopération entre Bétonsalon – Centre d’art et de recherche à Paris, Temporary Gallery à Cologne et la théoricienne Lotte Arndt. Supporté par le Fond Perspektive du Bureau des arts plastiques, le projet inclut des expositions, workshops et colloques sur le sujet d’organismes et d’objets mouvants dans un contexte historico-culturel. Bétonsalon et Temporary Gallery répondent à notres questions sur ce projet.

Porcelain Filter

1. Der Titel Ihres Projektes lautet “Disturbing Objects, Disquiet Objects”. Wie deuten Sie diesen Titel?

„Disturbing Objects, Disquiet Objects“ umfasst eine Reihe von Veranstaltungen, Panels und Workshops, die Fragen über die gewaltvollen Aneignungen im historischen Kontext des Kolonialismus sowie Formen der Verdinglichung in der kapitalistischen Weltwirtschaft stellen wird. Auf Grundlage von neo-materialistischen Ansätzen des vergangenen Jahrzehnts soll es darum gehen, gemeinsam mit den eingeladenen Gästen zu überlegen, wie Materialität sowohl Teil dominanter Narrative wird, als auch Potentiale des Widerstands enthalten kann. Dies kann sowohl Formen und Materialien betreffen, die in der Kunstgeschichte eine wichtige Rolle gespielt haben (z.B. Kupfer und minimalistische Skulptur), als auch solche, die den Alleinanspruch des Menschen auf künstlerische Gestaltung in Frage stellen (z.B. durch künstlerische Verfahren die sich  tierische Bauten als Modelle aneignen ). Objekte sind hier keine passiven Gegenstände, sondern laden sich in unterschiedlichen Konstellationen mit Bedeutungen und Handlungspotentialien auf.

1. Le titre de votre projet est Disturbing Objects, Disquiet Objects. Comment est-ce que vous interprétez ce terme ?

Les événements organisés sous le titre Disturbing Objects, Disquiet Objects prennent leur point de départ dans les appropriations violentes en contexte colonial, ainsi que dans les formes de chosification engendrées par l’économie capitaliste mondiale. Sur la base d’approches néo-matérialistes de la dernière décennie, il s’agit d’interroger comment la matérialité peut faire partie de narrations dominantes mais peut aussi contenir des potentiels de résistance. Cela peut concerner des formes et matières qui ont joué un rôle important dans l’histoire de l’art (le cuivre, la sculpture minimale) ; mais aussi celles qui mettent en cause la prétention de l’humain à monopoliser la création artistique (par exemple dans l’usage que font des artistes de constructions animales comme modèles de leurs œuvres). Ici, les objets ne sont pas des choses passives mais se chargent dans des constellations changeantes avec des significations différentes et une agentivité possible.

Candice Lin, Mushroom Figure #2, 2016, Ceramic, dried mushroom, plasticene clay, and human hair. Courtesy the artist.

 

2. Ausgangspunkt von „Disturbing Objects, Disquiet Objects“ ist die Ausstellung „A Hard White Body“ der US-amerikanischen Künstlerin Candice Lin. Inwiefern beziehen sich die Werke der Künstlerin auf das Thema von „verstörenden und beunruhigenden Objekten“?

Candice Lins Ausstellung fußt auf der Verwendung von Porzellan, einem Material, das Europa lange China neidete, bevor es spät die Formel für seine Herstellung fand. Porzellan wurde für seine harte, undurchlässige Oberfläche geschätzt, die es unempfindlich gegen Einfärbungen kolonialer Konsumgüter wie Café oder Tee machte. Zugleich ist es so feinporig, dass es von Forschern wie L. Pasteur für virologische Untersuchungen verwendet wurde. Im metaphorischen Sinn verkörpert es die Idee perfekter Weißheit im Sinne der Unempfindlichkeit gegen Fremdeinflüsse. Als Filter ist Porzellan aber eben auch die Schnittstelle zwischen Organismen, deren Bewegungen sich menschlicher Kontrolle entziehen. In der Ausstellung wird die zentrale Porzellanskulptur ungebrannt gezeigt, was erfordert, dass sie für die gesamte Dauer der Ausstellung feucht gehalten werden muss. Die Flüssigkeiten, die dafür Verwendung finden (Urin und Flusswasser) verbinden sie mit ihrer Umwelt, von der sie abhängt und mit der sie interagiert. In diesem Zusammenhang kann die Skulptur nicht eine als autonome, unabhängige Arbeit betrachtet werden, sondern wirkt durch ihre Verschränkung mit ihrer Umwelt.

2. Le projet se pivote sur l’exposition Un corps blanc exquis (A Hard White Body) de l’artiste états-unienne Candice Lin. Comment est-ce que les œuvres de l´artiste font référence au sujet de Disturbing Objects, Disquiet Objects ?

L’exposition de Candice Lin se base sur l’utilisation de la porcelaine, un matériau que l’Europe a longtemps envié à la Chine avant de trouver la formule pour sa production. La porcelaine a été vénérée pour sa surface dure, imperméable, qui la rendait insensible à la souillure par des produits de consommation coloniaux, tel le café ou le thé. En même temps, ses pores fins ont incité des chercheurs comme Louis Pasteur à l’employer pour des études bactériologiques. Dans un sens métaphorique, elle donne corps à l’idée de la blancheur parfaite, insensible à des influences externes. Néanmoins, en tant que filtre, la porcelaine se place à l’articulation d’organismes dont le mouvement se soustrait au contrôle humain. L’exposition montre la porcelaine en état non-cuit, ce qui demande un travail d’entretien perpétuel pour la garder humide. Les liquides employés à cet effet (urine et eau fluviale) imbriquent la sculpture avec son environnement, dont elle dépend et avec lequel elle interagit. Dans ce contexte on ne peut pas considérer l’œuvre comme autonome, chose indépendante, mais justement dans son interaction active avec son environnement.

Candice Lin, System for a Stain, 2016, mixed media. Commissioned by Gasworks. Courtesy the artist.

3. Das Projekt wurde zusammen von Bétonsalon. Center for Art and Research in Paris und in der Temporary Gallery in Köln organisiert. Wie ist diese Kooperation entstanden und welche positiven Aspekte  ergeben sich aus der deutsch-französischen Zusammenarbeit?

Das Projekt “Disturbing objects, disquiet objets” ist die Fortsetzung einer Kooperation, die durch das „Goethe-Institut Fellowship“ von Lotte Arndt in Paris initiiert wurde. Unter dem Titel “Würden wir eine Schwelle bewohnen” arbeitete die Theoretikerin und Kuratorin zwischen Oktober und Dezember 2016 in der Villa Vassilieff in Paris. In diesem Rahmen entstand ein erster Kontakt zwischen Bétonsalon, Center for Art and Research, der Temporary Gallery und der Stipendiatin verbunden mit einem Besuch in Köln und dem Interesse einer darauf aufbauenden, engen Kooperation. Das Projekt „Disturbing Objects, Disquiet Objects“, welches sich daraus unter maßgeblicher Konzeption von Lotte Arndt entwickelte, lädt nun über ein halbes Jahr im Wechselspiel an beiden Orten Künstler_innen und Wissenschaftler_innen aus Deutschland und Frankreich ein, eine gemeinsame Fragestellung zu verfolgen. Dabei geht es darum zu befragen, wie in bestimmten relationalen Kontexten Materie Träger und Agent gesellschaftlicher Konflikte und Machtverhältnisse wird. Ein wichtiger Impuls dafür wird die Ausstellung der US-amerikanischen Künstlerin Candice Lin sein, mit der die Kooperation im September ihren Ausgangspunkt nehmen wird.

3. Le projet est organisé par le Bétonsalon – Centre d’art et de recherche à Paris et la Temporary Gallery à Cologne. Comment est-ce que cette coopération est née ? Quels aspects positifs avez-vous connu de cette collaboration franco-allemande ?

Le projet Disturbing Objects, Disquiet Objects prolonge une coopération qui a été initiée par le Goethe Institut Fellowship de Lotte Arndt à Paris. Entre octobre et décembre 2016, la théoricienne et curatrice a travaillé à un projet intitulé “Si nous habitions un seuil” à la Villa Vassilieff à Paris. Dans ce cadre s’est créé un premier contact entre Bétonsalon – Centre d’art et de recherche, la Temporary Gallery et la boursière, incluant une visite commune à Cologne. Cette rencontre s’est poursuivie par la volonté d’une future collaboration. Celle-ci a été rendue possible par le soutien du projet Disturbing Objects, Disquiet Objects qui donnera lieu a des échanges entre artistes et chercheuses/chercheurs à poursuivre une interrogation commune. Il s’agit de discuter comment dans certains contextes la matière devient porteuse et agent de conflits sociaux et de relations de pouvoir. Une impulsion importante de cette programmation est donnée par l’exposition de l’artiste états-unienne Candice Lin, qui ouvrira le 5 septembre 2017 à Paris.

Vielen Dank für das Interview.

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